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Découvrez l'exposition « Osciller la voie des chrysalides » à la Galerie d'art de la bibliothèque

Osciller la voie des chrysalides (2023) est une exposition narrative en peinture qui porte sur les transformations spirituelles, le récit de soi et les relations interpersonnelles. Sous la forme de la fiction, l’œuvre en 22 fragments raconte les expériences spirituelles vécues deux protagonistes du récit et de leur introspection intérieure respective ainsi que de leur perception différente de la spiritualité. Anima est une femme pour qui la religion catholique est son leitmotiv depuis son enfance alors qu’Animus est un homme traversant le monde à travers un regard désillusionné pour qui le deuil de ses parents a été l’élément déclencheur de son athéisme, ceux-ci seront amenés à vivre des transformations spirituelles et à se rencontrer. L’exposition invite au dialogue sur notre perception de la nature et de son caractère spirituel.

L’exposition est présentée dans le cadre de la fin de recherche-création de Rosemarie Caron à la maîtrise en arts sous la direction du professeur Michaël La Chance à l’Université du Québec à Chicoutimi. Ainsi, cette recherche interroge les théories de psychologies analytiques de Carl Gustav Jung dans un contexte de création en arts visuels. Les concepts d’inconscient collectif, d’animus, d’anima et de processus d’individuation de Jung font office d’ancrage de méthodologie de recherche phénoménologique de la chercheuse.

Osciller la voie des chrysalides – le récit spirituel (2023) est le second volet de l’exposition. Il s’agit d’un livre d’artiste présentant une partie du processus de guérison et d’individuation de l’artiste. Celle-ci a vécu un évènement traumatique en lien avec la spiritualité lors du deuil de sa mère en 2015. Ainsi, l’exposition s’est développée sous l’influence de son histoire à l’adolescence, de son quotidien entre 2020 et 2023, d’artistes narratifs ainsi que par le processus d’écriture d’un scénario.

Démarche artistique

« Ma démarche artistique s’oriente autour du rapport entre l’être humain, sa spiritualité et son environnement, précise Rosemarie Caron. L’autofiction, ma sensibilité et mon intériorité sont des éléments récurrents dans mon travail. En effet, je m’intéresse à ma relation d’altérité avec les individus. Ainsi, je puise la symbolique de mon travail dans mes rapports psychiques avec les archétypes qui émergent de mon inconscient. J’écris sur mes expériences vécues et je transpose ces expériences en fiction narrative. Mon travail en arts visuels s’inspire de l’art relationnel, de la sociologie, de la littérature, de la bande dessinée japonaise et du cinéma. Je me sers des médiums picturaux, de l’écriture et de l’installation pour communiquer mes intentions par le biais de mises en scène narratives sur la problématique des relations interpersonnelles. Je m’intéresse aux ambiances émotives que peuvent dégager des représentations de lieux et d’objets. Je travaille avec la lumière, l’image, la matière et le son afin de créer des correspondances narratives avec les sens du spectateur. Mes choix esthétiques permettent de créer des chemins de lectures où le spectateur retrouve des fragments de récits qu’il interprète avec son propre bagage culturel. »